L’expérimentation des caméras frontales depuis juin 2019, appelé Vidéos Trains OPJ, consiste à accélérer les procédures de l'officier de police judiciaire (OPJ) lors d'un accident de personne(s). 10 rames TGV de l'axe Paris-Lyon et 10 rames Transilien de la ligne H sont équipées à titre expérimental des caméras frontales.
Actuellement, la moyenne du retard est de 2h30 lors d'un accident de personne(s). Ce retard se justifie essentiellement par l’enquête menée par l'OPJ afin de déterminer les raisons exactes de l'accident même si d'autres services ont aussi leurs impératifs comme les pompiers, les pompes funèbres et le service traction de l'entreprise ferroviaire.
Le risque d'un arrêt prolongé des trains est le surincident, en plus du mécontentement, voire de l'agressivité d'une partie des clients bloqués par l'accident de personne(s). Certains clients ont tendance, naturellement, à vouloir descendre du train pour continuer le trajet à pied ou prendre l'air.
Anecdote : Des contrôleurs ont déjà entendu des propos, comme il est mort, il ne va pas se sauver, on peut repartir ou bien, il est mort, on peut rouler une deuxième fois dessus, il ne va rien sentir.
L'enregistrement vidéo est accessible aux autorités compétentes. La vidéo permet d'obtenir l'origine de l'accident afin d’accélérer la procédure judiciaire en complément des différents témoignages, dont celui du conducteur de trains. J'ai vécu plusieurs accidents de personnes et j'ai eu la chance de rencontrer des policiers ou gendarmes sympathiques, mais cela n'a pas été le cas pour d'autres conducteurs. En effet, certains conducteurs ont mal vécu l'interrogatoire puisqu'ils ont été pris pour des criminels jusqu'à l'obtention de tous les témoignages.
Ce dispositif de caméras frontales a pour but de faire passer le retard en dessous des deux heures.