lundi 26 février 2018

Mise au point sur les retraites des conducteurs de trains SNCF

Dans chaque émission télévisée ou radiophonique revient toujours de l'âge 52 ans. L'annonce est toujours effectuée sur le même ton dramatique.

Rendez vous compte, les conducteurs partent en retraite à 52 ans, inadmissible !

Une petite mise au point est nécessaire puisqu’à priori les journalistes ou les chroniqueurs ne font pas de nouvelles recherches sur le sujet.

En 11 ans environ, quatre réformes des retraites ont eu lieu et les réformes ont modifié le calcul et le départ en retraite des conducteurs. Les réformes sont étalées sur le temps et en fonction des années de naissance.
  1. Tous les agents embauchés depuis 2009 en tant que conducteurs de trains ont leurs départs en retraite à 62 ans avec la suppression de la bonification traction de cinq ans.
  2. Pour les agents embauchés avant 2009 en tant que conducteurs de trains, la réforme s'applique progressivement et en fonction de leurs années de naissance :
    • Les trimestres requis pour le taux plein augmentent à 172 trimestres soit 43 ans.
    • Le taux de décote par trimestre manquant augmente.
    • Le nombre de trimestres de décote sur l'âge augmente à 20 trimestres.
    • Augmentation des cotisations retraite pour s'aligner sur celles des travailleurs du privé.
    • Âge de référence, 57 ans.
    • Âge jusqu'auquel l'agent doit travailler et cotiser pour annuler sa décote sur trimestre manquant, 57 ans.
    • Âge pivot, 57 ans.
    • Conservation de la bonification pour les agents embauchés avant 2009. Nous continuons à cotiser à une caisse supplémentaire nommée T2.
    • Et les fameux 52 ans ! Cela correspond à la date d'ouverture des droits. Mais faites un rapide calcul, il est impossible d'avoir les 172 trimestres à 52 ans.
Définition de la caisse T2 : Taux destiné à contribuer au financement spécifique de retraite que le régime spécial de la SNCF offre par rapport au régime général et aux régimes de retraite complémentaire.
Je sais bien que c'est peine perdue de tenter des explications puisque l'objectif des dirigeants politiques  français est d'appliquer l'idéologie concurrentielle de Bruxelles et que si j'en crois les experts, journalistes et consœurs nous sommes des incompétents, fainéants, responsables de la dette à cause du statut et des retraites. Mais rétablir quelques vérités font du bien et j'en ai encore en stock comme la prime de charbon, les facilités de circulation, les RTT, les jours de grève rémunérés, etc. Il y a du travail à expliquer la vérité, la réalité aux idiots utiles du gouvernement, bref à ceux qui pensent que la SNCF est Disneyland  !

Mais rien sur les directives européennes, rien à propos des différentes stratégies voulues par les différents dirigeants politiques français pour la SNCF, rien sur les méthodes des dirigeants SNCF, rien sur M. Juppé qui a mis en place RFF en 1995, rien sur la modification des retraites de M. Sarkozy qui coûte plus cher à l'état, à la SNCF et aux agents par rapport à l'ancien système.

RIEN, NOTHING, NADA.

Vivement les prochaines élections !